1) Néo Tantra – Sabryna Berthoud & ShivaChris

Guillaume Fougeret

Merci beaucoup d’être là avec moi, Sabrina et Christophe.

Christophe (ShivaChris)

Merci pour l’invitation.

Guillaume Fougeret

Je suis vraiment très heureux de pouvoir parler avec vous du Tantra. Vous accompagnez des stages de Tantra ensemble depuis peu, mais chacun de votre côté, vous avez déjà un long parcours autour de cette thématique. Du coup, je voudrais vous demander quels ont été les instants clés dans votre vie, chacun votre tour, vraiment des instants déclic qui vous ont amené sur ce chemin et qui font qu’aujourd’hui, vous accompagnez des êtres sur ce chemin lumineux du Tantra.

Sabryna Berthoud

Alors, pour ma part, le Tantra s’est invité dans ma vie il y a bien 12 ans, suite à un grand bouleversement. Deux ans avant, je venais de me séparer du père de mes enfants, avec qui j’avais à l’époque un bébé et une petite fille. En même temps, il y a eu un grand virage au niveau de mon travail également, et j’étais à la recherche d’un sens pour la suite de ma vie. De cet effondrement est née une quête : Qu’est-ce que je fais là ? Quel est le sens de ma vie ? Que vais-je faire maintenant ? Et puis, avec des synchronicités, le Tantra s’est invité grâce à un ami qui m’en a parlé, et c’était comme une évidence pour trouver les réponses que j’attendais.

Ensuite, comment suis-je passée de cette première rencontre avec le Tantra à l’accompagnement ? Eh bien, il s’en est passé pas mal d’étapes. D’abord, les premiers stages ont été une vraie révélation, un grand bouleversement. Je me suis trouvée, et c’était comme si j’étais à la bonne place, au bon endroit. En fait, je n’ai pas vraiment réfléchi. Je me suis retrouvée ensuite assistante, une fois que j’ai suivi un cycle complet de stages. Parallèlement, je faisais une formation de thérapeute et j’avais cette envie de transmettre. Donc, je me suis retrouvée à assister des stages, et de là, des propositions et des possibilités m’ont amenée à animer un atelier avec un ami qui faisait le même cycle de Tantra que moi. Nous avons commencé avec deux ateliers, des journées, puis, grâce à d’autres rencontres et partenariats, cela s’est transformé en stages de 2 jours, 3 jours, et cetera.

Guillaume Fougeret

Aujourd’hui, vous animez dans une structure qui s’appelle Tantra Amour, que l’on peut retrouver sur Internet.

Sabryna Berthoud 

 Oui, c’est www.tantramour.fr

Guillaume Fougeret

Super, et du coup, Christophe ?

Christophe (ShivaChris)

Moi, j’ai commencé en fait un changement de vie avec le yoga au départ, donc c’est un courant vraiment cousin avec le Tantra. Avec le yoga d’abord, c’était vraiment toute la pratique posturale qui m’a permis de me connecter à la respiration, et ensuite, j’ai découvert la méditation. La méditation a vraiment transformé beaucoup de mes croyances et de mes habitudes. Ce qui m’a vraiment ramené vers le Tantra, c’était alors que j’étais en relation de couple. Il y avait beaucoup d’amour, tout se passait vraiment bien, mais on avait, par nos parcours respectifs, vraiment pas le même langage dans l’univers de la sexualité. On s’est intéressé au Tantra puisque le Tantra est inclusif et ne rejette pas le corps et la sexualité. Donc, on s’est armé de curiosité et on a plongé un peu dans cette expérience.

Moi, j’ai démarré par un stage Tantra en couple et, comment te dire, dès le premier stage, qui a duré 4 jours, pour moi, c’était une évidence. C’est comme si toutes les pièces du puzzle se mettaient à la bonne place parce que j’avais été nourri dans le yoga par les enseignements, par ce rapport au corps, par ce rapport au souffle, et avec la méditation, j’ai vraiment trouvé un univers très agréable. Avec le Tantra, c’était encore plus complet, c’est-à-dire qu’il y avait la notion de travail avec le groupe, le fait de s’accueillir pleinement tel que nous sommes, d’apprendre à s’aimer, d’arrêter de se raconter des histoires, d’accueillir toutes nos polarités. Donc, en fait, le premier stage Tantra m’a permis vraiment d’ouvrir pleinement mon cœur, de prendre conscience de mes barrières, de mes croyances, de mes limites, et simplement de laisser, pendant un espace temps, les laisser de côté, les laisser tomber pour laisser vraiment l’amour, l’amour de la source que je suis, rayonner dans cet être et rayonner autour de moi. Donc c’était très puissant.

Et j’ai su tout de suite que c’était ma vocation, que dans ce que j’avais envie de transmettre, ça passait vraiment par cette dimension où on va aborder vraiment la quête de la rencontre de qui nous sommes avec différentes approches. Le Tantra est très global à cet endroit-là, et c’est ça vraiment qui m’a tout de suite convaincu. Je n’ai pas d’autres mots.

Guillaume Fougeret

Derrière, tu as enchaîné des stages, des formations, et tu es allé naturellement vers l’accompagnement ?

Christophe (ShivaChris)

Oui, c’est-à-dire qu’à ce moment-là, je donnais déjà des cours de yoga, des cours d’acro yoga, donc l’acro yoga, c’est une pratique plutôt en groupe. Il y avait vraiment cette notion un peu plus spirituelle avec le yoga et le travail du groupe avec l’acro yoga. Et ouais, en fait, ça s’est mis assez rapidement en place parce que je me suis formé sur les méditations actives d’Osho, qui sont souvent pratiquées dans ce qu’on propose dans les stages de Tantra. Et en même temps, j’avais tout de suite envie d’ouvrir des espaces puisque moi, je viens de l’Est, je viens de Strasbourg, et là-bas, le Tantra n’est pas du tout aussi développé que dans le centre de la France ou dans le sud. Donc on a commencé, avec mon ex-compagne, à proposer des espaces sous format de soirée.

Et en même temps, dès que j’ai commencé à mettre un orteil dans le Tantra, j’avais soif de connaissance, d’apprendre. J’ai vraiment participé à beaucoup de stages, sur 2 ans, j’ai fait vraiment un apprentissage intensif. J’ai été guidé, je me sens vraiment béni de ce parcours parce que j’ai eu l’occasion de cheminer avec deux grandes écoles qui sont très connues en France. Et dès que je suis arrivé au bout du 2e, 3e stage, je verbalisais consciemment que mon objectif, c’était d’apprendre, de plonger dans ma propre expérience de vie pour pouvoir transmettre, pour organiser, pour ouvrir des espaces de transmission puisque ça m’a tellement apporté, c’était tellement incroyable et tellement puissant que j’avais vraiment envie d’aller goûter à tout ça, de le vivre moi-même pleinement pour pouvoir l’offrir. Parce que je suis intimement convaincu qu’on transmet seulement ce qu’on est, à travers la richesse de nos propres expériences, mais c’est comme ça qu’on arrive à toucher le cœur des gens, c’est comme ça qu’on arrive à accompagner les gens, et c’est vraiment comme ça que ça s’est dessiné pour moi.

Donc à partir du moment où j’ai commencé à proposer des espaces sous format de soirée à Strasbourg, c’est un petit peu la même période où on s’est rencontrés, finalement, et petit à petit dans les échanges, on a très bien ciblé qu’on avait vraiment une même vibration dans l’envie de transmettre. Et au bout de, allez, au bout de 3, 4 mois, une opportunité s’est présentée pour qu’on puisse coanimer une soirée à Strasbourg. On avait un groupe de 50 personnes, et c’était une soirée mémorable, et puis ça nous a aussi tout de suite connectés, reliés dans cette vibration d’amour qu’on avait déjà un peu connecté lors de notre rencontre, et surtout sur la transmission. On a bien vu qu’il y avait un équilibre dans nos polarités, dans notre manière de transmettre, qui était chouette, et on a eu envie de concrétiser ce projet avec Tantra Amour et de coanimer. Et ben maintenant, ça fait à peu près, ça fait un an qu’on anime ensemble, et ça fait vraiment 6 mois qu’on est sur les formats de stage, et quelle merveilleuse expérience depuis.

Guillaume Fougeret

Merci, merci beaucoup pour ce que vous faites. En tout cas, moi, j’avais rencontré Sabrina il y a 3 ans, et si je dois parler de ce que ça m’a apporté, c’est vraiment une reconnexion à ce qu’il y a de plus lumineux dans l’homme. Vraiment quelque chose, moi qui avais une petite tendance à la misanthropie, qui m’a vraiment reconnecté à cette part divine, on va dire, ça m’avait beaucoup guéri de toucher à ça en groupe.