Conscience, Présence et Puissance, la trinité qui fait de nous des Êtres libres

Pour en parler, j’ai l’immense honneur d’être accompagné de Véronique Rauzy, une femme puissante, passionnante et libre, qui œuvre depuis son cœur sous de nombreuses formes que tu peux découvrir sur son site internet https://www.onde-d-amour.com/

Dans cette deuxième partie de l’entretien, découvre sa vision du Nouveau Monde qu’elle présente en se concentrant sur sa clé de voûte, l’intégration du concept de Responsabilité

Guillaume Fougeret : Continuons sur cette idée du nouveau monde et de cette nouvelle humanité que tu as déjà commencé à aborder. Peux-tu partager ta vision de ce nouveau monde à réinventer, à créer ?

Véronique Rauzy : D’accord, ma vision est que, en tant qu’êtres humains, nous ne sommes pas encore complets. Nous sommes des êtres en devenir, notamment au niveau des trois attributs que sont la présence, la conscience et la puissance. Ces attributs, que je mentionne souvent, sont fractals et représentent ceux du divin : l’omniscience, l’omnipotence et l’omniprésence. En tant qu’humains, nous avons cette énorme chance d’être un reflet fractal du divin sous des formes incarnées. Ces trois attributs à notre échelle, présence, conscience et puissance, doivent être pleinement vécus pour que nous puissions nous qualifier d’humains. 

Pour moi, être humain, c’est aussi rencontrer des individualités singulières et uniques. Nous sommes tous différents, chacun avec une signature vibratoire unique, présente dans notre ADN, nos empreintes digitales, notre iris, nos caractéristiques astrologiques, etc. Nous avons chacun une essence unique à assumer et à offrir au monde comme une singularité. En tant qu’humains, nous formons aussi un collectif, une humanité. Nous devons considérer ces deux pôles pour pleinement réaliser l’humanité. Un humain seul n’a pas de sens, il est incomplet, et une humanité n’est pas une fourmilière composée d’êtres identiques. 

La singularité du divin est présente dans chacun à travers les attributs de présence, de conscience et de puissance. Comprendre cela est fondamental pour saisir l’identité humaine en général. Il est important de ne pas simplement être jeté dans une expérience et de la subir. Nous devons être pleinement acteurs de la réalité dans laquelle nous vivons et ne pas la subir comme des pions ou des victimes. 

Cela nous amène à la responsabilité, un concept que j’aime décomposer en ‘réponse’ et ‘habilité’, soit la capacité de répondre correctement à ce qui se présente. Cela se rapproche beaucoup du Tao, qui est toujours en flux, avec une position claire tout en accueillant ce qui vient. Il y a toujours une interaction entre l’intérieur et l’extérieur, une sorte de danse, et pour moi, c’est cela, la responsabilité.

Guillaume Fougeret : C’est intéressant, tu réponds à deux questions en une seule intervention. Je voulais justement te poser une question sur l’autonomie, une valeur qui est importante pour moi et qui est étroitement liée au concept de responsabilité.  C’est vraiment central dans ce que tu as abordé à propos de ce qui représente pour toi la nouvelle humanité, le nouveau monde. Pour moi, nous évoluons vers une humanité qui va sublimer l’individu, non pas en niant l’individu, mais en créant une humanité où chacun reprend son pouvoir créateur, décide d’être conscient des choix qu’il fait pour lui-même, indépendamment des exigences de la société ou de sa famille, ou des différents niveaux de conditionnement. Comment l’individu peut-il s’exprimer pleinement dans sa responsabilité, dans son autonomisation ? Je trouve cela très riche et peut-être voudrais-tu ajouter quelque chose sur cette notion de responsabilité pour que nous puissions regrouper ces idées?

Véronique Rauzy : Effectivement, il y a la question de tous les filtres et des conditionnements, ainsi que des adaptations successives que nous avons eues au fil de nos vies. Cela nous maintient, plus ou moins, dans des moules de réponse, souvent mis dans des frontières avec des barrières. Nous nous imposons des canaux où notre responsabilité est limitée à un champ de réponse possible. L’habileté à répondre implique d’ouvrir notre vision pour comprendre où nous avons été conditionnés. Au départ, tout cela est dans l’inconscient, donc nous ne nous en rendons pas compte. Il s’agit de comprendre que nous ne répondons pas depuis notre centre le plus profond et essentiel, mais plutôt à une demande extérieure, ou par convention, ou par réflexe.

La responsabilité consiste donc à prendre conscience de cela et ensuite à faire le choix conscient de comment répondre. Nous ne sommes pas obligés de répondre par oui ou par non à une demande externe. J’aime l’idée de la ‘paquerette’ ou ‘marguerite’ – ‘je t’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie’ – cela montre que nous pouvons ouvrir beaucoup plus de réponses que le simple oui ou non. Sortir de l’obligation de réagir à une provocation extérieure ou à une demande, c’est aussi être conscient des rôles sociaux que nous jouons en tant qu’humains. Chacun d’entre nous a de multiples casquettes, prises au fil de nos choix et engagements. Il est important de ne pas confondre ces rôles avec notre identité et de savoir que, une fois un rôle terminé, nous passons à autre chose.

Il est crucial de maintenir une cohérence entre ces rôles pour assurer l’unité en nous, pour ne pas être morcelé. Le défi est avec notre capacité à répondre, notre responsabilité est de maintenir cette cohérence et intégrité, de ne pas être fragmenté, dissocié, éparpillé, et contradictoire. Il s’agit d’apprendre à aligner toutes nos forces et à les diriger dans la même direction. Cela s’applique autant au niveau individuel interne, avec les différents archétypes que nous portons, les différentes forces que nous pouvons identifier au niveau de notre psyché – de nos pulsions primaires à nos démons, ou en termes astrologiques, nos différentes planètes – toutes ces fonctions ont des messages et des intérêts différents. Il s’agit de les harmoniser pour que tout le monde avance dans la même direction. C’est ça, la responsabilité.

Il y a beaucoup de travail à faire, mais c’est passionnant parce que cela nous permet de nous accomplir en tant qu’individu. Tu parlais de sublimer l’individu, et je trouve ça passionnant, mais d’abord il faut être un individu, quelqu’un qui ne peut être coupé, qui ne peut être dissocié ou séparé. Initialement, nous ne sommes pas élevés de cette façon dans cette société. Le premier pas est donc de devenir des individus et ensuite, en tant qu’individus, de nous associer avec d’autres pour former un collectif de qualité. Ce collectif de qualité ne crée pas la même pression de conditionnement que les collectifs actuels, qui ne sont pas libres. Vois-tu la différence?

Guillaume Fougeret : Oui, complètement. Je perçois que c’est vraiment la question de l’horizontalité, de sortir de structures pyramidales où certains imposent leur vision à un grand nombre, pour retrouver un équilibre où chaque individu participe activement. Dans ce nouveau monde, dans cette nouvelle humanité que tu décris, les mots clés sont donc l’unité, l’autonomie, et la responsabilité. Nous sortons aussi d’une vision binaire. C’est particulièrement pertinent même dans des sphères comme la sexualité, où l’on entend de plus en plus parler de non-binaire. La relation au monde est plus nuancé, c’est la fameuse « paquerette » dont tu parlais, où l’on n’est plus obligé de répondre simplement par oui ou par non, ni de voir le monde en noir et blanc. Il y a quelque chose de beaucoup plus riche dans notre compréhension du monde.

Véronique Rauzy : Oui, je veux bien rebondir là-dessus parce que c’est quelque chose qui me paraît primordial : comprendre que la notion de conscience inclut aussi être un explorateur de son inconscient. C’est-à-dire oser plonger dans son inconscient pour y apporter de la lumière, clarifier et transformer les démons et les monstres en trésors. On pourrait dire qu’il s’agit d’accomplir ses potentiels, d’actualiser ses potentiels. L’inconscience est notre réservoir de puissance et tant qu’elle reste dans l’ombre, elle nous influence par défaut, conditionnant nos choix et nos décisions souvent en contradiction avec ce que nous proclamons ou voulons extérieurement. Tant qu’elles sont cachées et actives, ces forces internes s’expriment à notre insu, souvent empêchant de vivre ce que nous désirons vraiment. Cela nécessite donc de mettre en accord, d’embrasser tout ce qui est là, d’accepter de voir ces contradictions, ces zones de tension et les différents discours internes. D’ouvrir ce qui peut l’être, même les parts traumatisées ou les héritages. Cela permet une exploration profonde de la vie intérieure qui va clarifier notre être, afin que tout ce réservoir de puissance devienne plus clair et plus disponible pour vivre une vraie vie. Tant qu’on est sous cette pression interne, on est souvent en mode survie ou en résistance, se sabotant sans même s’en rendre compte, empoisonnés dans une société qui est souvent dans l’auto-destruction.

Donc, accorder une place importante à la vie interne, ne pas être constamment projeté vers l’extérieur sur des écrans d’expériences, mais plutôt danser entre la vie intérieure et l’expérience externe peut grandement améliorer la qualité de ce qui est vécu. J’insiste souvent sur la qualité relationnelle, la profondeur, plutôt que sur des valeurs quantitatives. Cela représente un changement significatif par rapport à la consommation effrénée actuelle qui a perdu tout sens de la beauté et de l’appréciation de ce qui est.

Guillaume Fougeret : Oui, et je reviens sur ce que tu disais juste avant, un enseignement très précieux. Comprendre à quel point l’extérieur est un miroir de l’intérieur est crucial. En travaillant sur soi, on a un réel impact sur ce qui se passe à l’extérieur. Sinon, les mêmes schémas se répètent. Cela nous permet de voir les difficultés comme des cadeaux, de recevoir les messages de chaque expérience sans subir la vie ou se sentir victime des circonstances.

Véronique Rauzy : Exactement, voir ces défis à la fois comme des cadeaux et des épreuves qui demandent une résolution. J’aime souvent réfléchir à l’étymologie des mots pour mieux comprendre que chaque épreuve vécue est une preuve que l’on se donne à soi-même, prouvant notre capacité à répondre différemment. Avoir cette responsabilité transforme notre positionnement et a un impact significatif. Cela nous permet d’échapper aux cycles répétitifs, d’éviter de rester en mode survie et de basculer dans la souffrance. L’importance de l’attitude avec laquelle on vit nos expériences change tout. Il n’est pas nécessaire d’avoir des ressources externes; tout vient de comment on se calibre intérieurement.

Guillaume Fougeret : Merci infiniment, c’est très précieux et inspirant ce que tu partages.

Merci d’avoir lu cet article. J’espère qu’il t’a plu et que tu seras heureux de le partager. Dans le prochain article, Véronique Rauzy nous parle de La Puissance Transformatrice de la Présence et ce que signifie réellement devenir Adulte. Je t’invite à le découvrir et à te laisser inspirer.

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