Conscience, Présence et Puissance, la trinité qui fait de nous des Êtres libres

Pour en parler, j’ai l’immense honneur d’être accompagné de Véronique Rauzy, une femme puissante, passionnante et libre, qui œuvre depuis son cœur sous de nombreuses formes que tu peux découvrir sur son site internet https://www.onde-d-amour.com/

Dans cette cinquième partie de l’entretien, Véronique Rauzy nous dit qu’il est grand temps d’Oser notre Puissance !

Guillaume Fougeret : Pour continuer dans notre exploration, est-ce que tu peux nous parler de la puissance ?

Véronique Rauzy : La puissance, c’est quelque chose de super compliqué dans les milieux spirituels et ésotériques. Il y a beaucoup de tabous à ce sujet. Les gens parlent facilement de présence et de conscience, mais la puissance semble presque être un gros mot, quelque chose de très redouté.

Il me semble que c’est parce que les personnes ne veulent pas assumer leur puissance pour diverses raisons. Soit parce qu’ils ont peur de mal faire, c’est-à-dire qu’ils ne veulent pas ressembler aux puissants dominants actuels qui gouvernent et utilisent les autres. Pour éviter de ressembler à cela, ils refusent la puissance. Soit, à des niveaux plus inconscients, parce que lorsque tu es puissant, tu ne peux plus être l’enfant qui demande qu’on s’occupe de ses affaires à sa place. Assumer la puissance signifie vraiment assumer ses responsabilités. Beaucoup de personnes préfèrent la survie parce que c’est confortable et qu’il y a de nombreux bénéfices secondaires à être pris en charge.

Quand tu assumes ta puissance, tu joues à un autre niveau, et cela ne fonctionne plus de la même manière. Il s’agit d’accepter pleinement d’être adulte pour accepter sa puissance. La puissance est aussi liée à la responsabilité. Plus tu es puissant, plus les conséquences de tes erreurs peuvent être importantes. Cela peut effrayer certaines personnes qui se disent : « Et si je fais une erreur ? »

Il y a un petit truc subtil à comprendre ici. En tant qu’humains, nous ne sommes pas parfaits. Nous ne le serons jamais. Nous sommes composés de différentes forces et tensions internes. La puissance réside dans l’acceptation de chevaucher cette puissance et de l’endosser sans être parfait, en faisant de notre mieux.

Il ne faut pas se dire qu’on acceptera d’être puissant seulement quand on sera parfait ou éviter d’agir par peur de l’échec. Il ne faut pas non plus se dire que d’autres peuvent mieux faire que nous et leur laisser décider à notre place. La puissance, c’est accepter de s’engager et de s’impliquer.

C’est aussi sortir de l’ombre. Dans les milieux spirituels, il y a souvent cette tendance à rester caché pour diverses raisons, mais cela découle de la peur. Si on reste trop longtemps caché, on laisse la puissance à ceux qui feront du mal avec. En remettant notre pouvoir à d’autres, on leur permet de l’utiliser comme ils veulent.

De mon point de vue, il est beaucoup plus important d’assumer sa part de puissance. Cela revient aussi à accepter pleinement nos caractéristiques humaines et notre divinité fractale. La puissance est la capacité de créer le réel.

Guillaume Fougeret : Sur cette thématique, j’aimerais que tu abordes le fait que tu associes la puissance au niveau du sexe, de cette sphère de l’énergie sexuelle. Comment associes-tu la puissance à cet espace-là ?

Véronique RauzyC’est avec la compréhension des trois feux, en fait. Le feu qui est à la fois au niveau des organes sexuels et au niveau des organes de la digestion de la nourriture. Donc, dans ce premier feu, ce premier foyer, c’est l’endroit de la libido. La libido est la réserve de nos désirs, de nos pulsions, des forces brutes qui ne sont pas encore raffinées. Elles sont pleines de vitalité, profondément animées, et elles servent à la fois de moteur pour nous mettre en mouvement et de carburant pour continuer d’avancer. C’est la libido, et en cela, il y a déjà une réserve de puissance, ne serait-ce que dans l’analogie avec un carburant et quelque chose qui allume.

La question du désir est super vaste, tout comme celle de la puissance. C’est une question sur laquelle j’ai écrit beaucoup de textes, et je n’ai pas fini d’en faire le tour tellement c’est énorme. La puissance et le désir sont souvent refoulés, interdits, entourés de tabous, de croyances, et de jugements. C’est un gros sujet parce que, comme la puissance, c’est un endroit avec des enjeux.

Les religions, la morale et la domestication de l’humain sauvage pour le civiliser ont fait en sorte de restreindre cette puissance animale. On a essayé de la restreindre pour que les humains vivent en société sous des règles extérieures qui leur sont imposées. Pour les dominer, on a restreint la puissance. Je ne dis pas que c’est mal ou bien, c’est un état de fait à un moment donné.

Pour vivre ensemble, on ne peut pas laisser le plus fort ou celui avec la plus forte pulsion l’emporter. Il y a donc des règles de vivre ensemble à mettre en place. Ce qui me paraît intéressant, c’est que nous arrivons à un moment de l’humanité où nous pouvons changer les règles, grâce à des individus qui se maîtrisent eux-mêmes, qui contrôlent leur force interne. Alors, il n’y a plus besoin que l’extérieur les domestique.

Nous devons revoir nos croyances sur la libido, sur la puissance, et comprendre que c’est un réservoir de vie, d’envie de vivre et de vivre des expériences non encore vécues. Comme je te disais tout à l’heure, il y a toujours ce censeur qui nous dit que ce que tu n’as pas vécu est dangereux, donc nous avons tendance à le refouler ou à ne pas le vivre. Il y a tout un travail de défrichage à faire et à dépasser ces peurs pour vivre correctement à sa manière.

Il y a beaucoup de peurs associées à la puissance et au désir, beaucoup d’empreintes issues du passé, des histoires de honte, de culpabilité, de perversité, d’irrespect. Tout cela crée des distorsions énormes sur quelque chose qui pourrait être beaucoup plus simple. Pour moi, il s’agit d’enlever ces distorsions, de revenir à quelque chose de plus pur et de plus simple, et de comprendre que c’est l’endroit de la vitalité, tout simplement.

Guillaume Fougeret : Je pense qu’il est important de préciser que quand tu parles de pureté, il n’y a aucune morale derrière sur ce qui est bien ou mal. C’est vraiment l’intention, l’énergie qui est derrière.

Véronique Rauzy : C’est l’endroit essentiel, en fait. Quand je parle de pureté, c’est d’avoir enlevé ce qui est faux, ce qui distord, ce qui contraint ou ce qui cache. Il s’agit de revenir à l’essence. Oui, il n’y a pas l’idée de pureté contre impureté, c’est justement enlever un concept comme l’impureté, par exemple.

Guillaume Fougeret : C’est la qualité de présence, en fait. Pour parler clairement, dans un rapport sexuel, il s’agit de la qualité de présence, de connexion à l’autre et d’attention à l’autre, tout en étant attentif à soi-même. Il s’agit de valider son consentement en permanence et de laisser l’autre valider le sien. Cela crée un espace de sécurité où tout peut être exploré, sans question de morale. On retrouve la simplicité grâce à la communication, la fluidité et la confiance. À partir du moment où il y a ce consentement mutuel et l’envie d’explorer ensemble, tout est permis.

Merci d’avoir lu cet article. J’espère qu’il t’a plu et que tu seras heureux de le partager. Dans le prochain article, Véronique Rauzy nous explique comment sortir du triangle infernal de Karpman Victime-Bourreau-Sauveur pour nous libérer définitivement des schémas relationnels toxiques. Je t’invite à le découvrir et à te laisser inspirer.

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