Conscience, Présence et Puissance, la trinité qui fait de nous des Êtres libres

Pour en parler, j’ai l’immense honneur d’être accompagné de Véronique Rauzy, une femme puissante, passionnante et libre, qui œuvre depuis son cœur sous de nombreuses formes que tu peux découvrir sur son site internet https://www.onde-d-amour.com/

Dans cette troisième partie de l’entretien, découvre la Puissance Transformatrice de la Présence et ce que signifie réellement devenir adulte.

Guillaume Fougeret : J’aimerais que nous continuions sur ce que tu as déjà abordé rapidement, cette trinité plus humaine, composée de la présence, la conscience et la puissance. Peux-tu développer ces trois qualités individuellement, puis discuter un peu plus de leur interdépendance ? Pour commencer, pourrais-tu expliquer ce qu’est la présence ?

Véronique Rauzy : Ok, super, merci pour cette question. Concernant la présence, c’est au niveau du cœur. C’est l’émanation de notre signature originale, notre vibration unique, perçue à travers nos gènes, nos empreintes digitales, et notre iris, mais aussi émise depuis le cœur qui envoie de l’information subtile dans les champs à travers nos différents champs subtils. La présence est la jonction de cette émanation avec notre réceptivité aux informations de ceux qui sont en résonance avec nous, que ce soit immédiatement ou à distance. Nous sommes constamment connectés par nos signaux de présence qui correspondent, créant une trame de présences, une communion. J’aime ce mot associé à la présence, qui est donc cette sensation d’unité harmonique.

La présence fait aussi la jonction avec le temps, nous permettant d’être pleinement présents et de ne pas nous échapper dans des réflexions sur le passé ou des projections dans le futur. C’est une manière de dire ‘oui’ à l’incarnation. Une image que j’apprécie pour expliquer la présence est celle de la croix vivante, à l’opposé de la croix du Christ avec un homme crucifié. Je préfère imaginer le Christ avec les bras ouverts, acceptant la vie. C’est la réunion de la verticalité, notre lien avec la terre et le ciel, qui converge dans le cœur, et l’horizontalité, qui embrasse la vie présente. La présence est donc au niveau du cœur, la convergence de tout cela, ici et maintenant.

À quoi sert la présence ? Elle nous aide à adopter la bonne attitude, à trouver le bon positionnement. Elle nous ouvre à l’acceptation de ce qui est, et cette ouverture harmonise naturellement notre environnement, nous mettant en paix et souvent en état de gratitude. Elle soulage ceux autour de nous, leur permettant de s’harmoniser avec notre fréquence, élevant leur propre vibration. La présence nous transforme en phares de bien-être, nous aidant à rester centrés et non distraits par les sollicitations externes de notre société de divertissement.

Cette capacité à rester présent nous protège de devenir des consommateurs passifs de contenu, et nous permet de vivre pleinement. Elle nous invite à savourer la qualité de la présence, une qualité harmonique et vibratoire supérieure, nous apprenant à apprécier notre vie et à rejeter les distractions. C’est essentiel pour vivre vraiment et non pour servir d’aliment à d’autres entités. Savoir revenir à cet état est crucial, en particulier dans un monde dominé par les écrans et les distractions constantes.

Guillaume Fougeret : Je pense que ma première réponse à cela concernerait l’importance de revenir aux sensations corporelles. En effet, le corps est toujours présent, tout comme le cœur. En réalité, c’est notre mental qui nous éloigne souvent de cette présence innée. Je vois les choses ainsi : revenir aux sensations est un moyen fondamental de se reconnecter à l’instant présent. 

Avant de continuer, j’aimerais que tu explores aussi le thème de la survie et de la peur. Notamment, comment notre aspect animal et instinctif, en particulier l’instinct de survie, nous pousse souvent à anticiper ou à imaginer des scénarios futurs, nous détournant ainsi de notre état de présence.

Véronique Rauzy : D’accord, je voulais juste revenir sur les sensations, car en nous recentrant sur le cœur et les sensations corporelles, nous facilitons effectivement ce retour. Il est important de réaliser que les programmations informatiques présentes dans les jeux ou les réseaux sociaux sont conçues pour stimuler en nous des hormones qui provoquent des sensations de bien-être, d’excitation, de stimulation. Ces programmes faussent donc nos sensations naturelles. Le ressenti corporel seul ne suffit pas comme repère. Il est aussi nécessaire de prendre une décision claire, de choisir de ne pas être constamment sous perfusion d’écran, mais plutôt de vivre pleinement notre vie.

Sur le thème de la survie, oui, c’est vraiment un sujet fascinant. Je voudrais partager une perspective schématique que j’ai développée il y a quelques années, qui explique bien la situation. L’ancienne société, dont nous sortons ou qui se désagrège sans direction claire, est principalement fondée sur la peur. Elle nous maintient dans une dualité, oscillant constamment entre l’instinct de survie et l’instinct de mort.

L’enjeu, pour moi, est d’atteindre l’instinct de vie, qui utilise la survie et la mort comme aides mais pas comme principaux moteurs. Pour illustrer ce schéma, je l’explique à travers les âges de la vie. 

L’enfance, par exemple, est associée à l’instinct de survie, car l’enfant, sans autonomie, dépend de l’énergie extérieure pour se nourrir et grandir. Il est donc impuissant et en mode survie.

L’adolescence représente le stade suivant, où un peu plus d’énergie interne et un désir d’indépendance émergent. À ce stade, l’adolescent veut se détacher de ses parents et tester son pouvoir, souvent un pouvoir destructeur, ce que j’associe à l’instinct de mort.

Le problème dans notre société actuelle est que souvent, nous ne dépassons pas ces étapes. Les individus ou les collectivités restent soit infantilisés, dépendant des subventions ou d’autres formes de soutien externe, soit ils jouent le rôle d’adolescents qui exercent un pouvoir sur autrui, maintenus dans une structure hiérarchique pyramidale.

Quand nous parvenons à surmonter la peur et à valoriser l’énergie de l’amour, qui est aussi l’essence de la présence, nous entrons dans une nouvelle dimension de vie. Celle-ci est liée à la responsabilité et à l’autonomie, reconnaissant notre interdépendance avec les autres sans être dépendant ou indépendant. Nous formons un collectif autonomique, qui n’a pas besoin de puiser l’énergie des autres.

Dans cet état, nous ne sommes pas dominés par les instincts de survie ou de mort, bien qu’ils restent nécessaires pour signaler des dangers réels ou pour nous aider à transitionner d’un état à un autre. Ce n’est pas de nier ces instincts, mais de les utiliser comme outils au service de la vie.

Guillaume Fougeret : C’est comme un soin énergétique, c’est hyper inspirant et je suis très touché. Ce que tu disais sur l’idée que, effectivement, si à un moment il n’y a plus de mouvement, ce n’est plus la vie, c’est vraiment pertinent.

Véronique Rauzy : Cela fait partie de la pulsion de survie. Saturne, l’archétype astrologique, correspond à cela. Il veut fixer un équilibre en disant : « Bon, là tu as survécu, tu n’es pas mort, donc on ne va surtout rien changer. » Cela relève de la fonction égotique ou saturnienne, qui est de préserver. Mais cela préserve en enfermant, en empêchant d’aller plus loin. C’est tout le jeu archétypal entre Saturne, Chiron et Uranus. Uranus représente le besoin d’aller plus loin, donc il va falloir passer devant Saturne, le gardien du seuil, le gardien du temps. Il nous laissera passer seulement quand nous serons prêts.

Mais c’est vrai que quand on veut maintenir une forme telle qu’elle est, c’est souvent les pulsions de sécurité à l’intérieur qui le demandent. Le risque, c’est de figer le mouvement, et alors il n’y a plus de vie. Élargir la zone de confort, c’est ce que j’entends par là. Il peut y avoir aussi des moments où l’on sort momentanément de la zone de confort, car la vie n’est pas toujours confortable, même si nous avons souvent envie ou besoin de vivre des situations agréables.

Parfois, il y a des appels profonds qui vont demander d’aller plus loin que ça. Nous sommes constamment des funambules, essayant de sentir ce qui est ajusté maintenant. Parfois on trébuche, parfois on tombe, puis on remonte, et on sent que c’est effectivement le processus d’évolution. C’est dans les espaces inconfortables qu’il y a souvent le plus de potentiel d’évolution. Ce n’est peut-être pas tout à fait juste, mais en tout cas, on apprend beaucoup dans les moments de crise.

Je ne suis pas une adepte de mettre les gens en crise ou de les pousser à la difficulté et de croire qu’il faut vivre de la souffrance pour apprendre. Je pense qu’on apprend aussi beaucoup dans des moments d’équilibre. C’est autre chose, c’est d’autres facettes. Cependant, je reconnais la vertu d’une crise profonde pour éclairer des zones de l’inconscient qui n’étaient pas encore accessibles, comme une renaissance. Une crise permet d’actualiser des ressources que l’on n’avait pas encore, elle nous confronte à des situations inconnues.

Il est important de doser la douceur, de ne pas aller vers l’auto-sabotage ou le dénigrement. On conserve tous les outils qu’on a acquis ; même dans une crise, on peut apprendre à poser, à retrouver la paix intérieure, à avoir une vision. On ne sera pas complètement plongé dedans, on peut avoir une vision d’ensemble, ce qui permet d’aborder avec plus de recul et de maturité. Ce n’est pas pour autant que les défis sont moindres, mais les ressources que l’on a actualisées nous servent par la suite.

Guillaume Fougeret : On a besoin de l’un pour connaître l’autre. On a besoin du chaud pour connaître le froid, on a besoin de la souffrance pour connaître le bien-être. C’est tout ce jeu et toute cette variété de possibles entre les deux extrêmes qui font aussi la beauté de l’expérience de la vie, et c’est quelque chose qu’il faut célébrer. Si on était tout le temps dans un état de bien-être optimal et extatique, il y aurait quelque chose de neutre dans l’expérience, c’est la mort, puisqu’il n’existerait que ça. Je trouve cela important et beau de célébrer cette beauté de l’expérience de la vie qui nous fait passer par tout un tas d’états, conscient que c’est le contraste entre chaque état qui nous permet vraiment de ressentir et d’expérimenter pleinement ces états.

Véronique Rauzy : Oui, cela nous permet de nous révéler, de nous découvrir plus profondément, de vivre en fait.

Merci d’avoir lu cet article. J’espère qu’il t’a plu et que tu seras heureux de le partager. Dans le prochain article, Véronique Rauzy nous parle de Conscience, de Synchronicité et d’Astrocytes, des cellules qui régulent l’activité neuronale et favorisent l’expansion de Conscience.

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