Conscience, Présence et Puissance, la trinité qui fait de nous des Êtres libres

Pour en parler, j’ai l’immense honneur d’être accompagné de Véronique Rauzy, une femme puissante, passionnante et libre, qui œuvre depuis son cœur sous de nombreuses formes que tu peux découvrir sur son site internet https://www.onde-d-amour.com/

Dans cette quatrième partie de l’entretien, on parle de Conscience, de Synchronicité et d’Astrocytes, des cellules qui régulent l’activité neuronale et permettent l’expansion de la conscience.

Je t’invite à expérimenter dès maintenant une expansion de conscience en te connectant à tes astrocytes grâce à la méditation guidée proposée par Véronique Rauzy.

Guillaume Fougeret : Tu as commencé à parler de cette posture qui prend du recul sur l’expérience vécue. Pour moi, cela représente vraiment ce que j’associe à la conscience. C’est donc une transition parfaite pour passer de « Qu’est-ce que la présence ? » à « Qu’est-ce que la conscience ? »

Véronique Rauzy : Qu’est-ce que la conscience ? Oui, absolument. La vision de l’aigle est une très belle métaphore pour la conscience. Je l’associe au regard, spécifiquement au niveau cérébral, notamment glandulaire, et aussi au niveau des astrocytes, dont je parle souvent dans mes écrits et vidéos. Nous ne fonctionnons pas uniquement à partir des neurones, mais aussi avec ce que j’appelle le ‘cerveau astrocytaire’. Plus nous sommes capables de positionner notre conscience à partir de ce cerveau, plus nous augmentons notre capacité à capter de l’information et à la réexprimer de manière harmonique. La conscience nous aide à comprendre et à reconnaître, non seulement dans le sens de l’acquisition de connaissances mais aussi dans l’idée de ‘naître avec’. Cela revient à embrasser une compréhension profonde de qui nous sommes réellement.

Lorsque nous sommes dans un état de conscience qui nous permet d’accéder aux informations qui nous correspondent véritablement, nous ne nous sentons plus forcés à nous conformer à un moule externe. Par exemple, dans notre société, il y a un système scolaire qui propose un curriculum uniforme pour tous les enfants, ce qui ne tient pas compte de la diversité des individualités. Lorsque notre propre conscience s’éveille, nous réalisons que nous ne sommes pas une masse homogène. Il y a des informations qui nous sont propres et qui ne s’appliquent pas nécessairement à autrui. Cela conduit à un apprentissage sur comment calibrer notre conscience pour ouvrir nos capteurs à l’information la plus pertinente pour le moment présent. Ce nouveau calibrage est fondamentalement différent car il s’éloigne de la dépendance à une mémoire enregistrée d’expériences passées pour se connecter davantage à la résonance du présent et, dans mon cas personnel, également à l’anticipation du futur.

Je parle souvent de cette sensation de provenir du futur pour aider ceux qui sont dans le présent plutôt que de m’enliser dans les problèmes du passé. C’est la conscience du futur qui me guide actuellement pour soutenir le collectif en affirmant que nous avons déjà surmonté les défis, que tout va bien, et qu’il suffit simplement de déclencher les bons interrupteurs. La conscience, c’est cela : activer les bons mécanismes, apaiser le mental qui cherche à comprendre pour le plaisir de comprendre, même lorsque cela mène à des réflexions déconnectées de la réalité, qui peuvent être purement fantasmatiques ou des constructions abstraites non reliées à quoi que ce soit de tangible. La conscience dont je parle facilite une connexion à ce qui est vraiment utile pour le système, transformant toute information en quelque chose de pertinent et interprétant les signes extérieurs à travers ce que l’on nomme ‘synchronicités’, une fonction que de plus en plus de personnes commencent à utiliser. C’est dans ce sens que je perçois la conscience : un regard, une narration qui modèle notre expérience et la qualifie, en fonction de notre essence et moins en fonction des conditionnements externes ou des traumas non résolus.

Guillaume Fougeret : L’idée de cocréation consciente avec les forces universelles est centrale pour moi. Dans ma perception de la conscience, je la vois vraiment comme un tout qui s’expérimente à travers diverses manifestations, incluant toi, moi, les murs, et tout ce qui nous entoure. En physique quantique, nous observons comment, plus on zoome, plus on se rapproche d’un champ unifié où le temps et l’espace n’existent plus, et où la matière, bien qu’inexistante à ce niveau, est le point de départ de l’expérience matérielle. 

Cela résonne beaucoup avec moi, surtout quand tu parles de se connecter avec l’information juste. Pour moi, c’est comme se brancher sur cet espace. J’aime utiliser cette métaphore dans mes articles : c’est comme si nous étions un ordinateur fonctionnant en local, limité à notre propre mental. C’est complexe de gérer la vie ainsi. Puis, quand on se connecte à un réseau local, on accède à bien plus d’informations et à une capacité de traitement bien plus grande. Et quand on se connecte à Internet, c’est magique : on a accès à une multitude d’informations, et on peut choisir celles auxquelles on veut se connecter. Cela montre bien qu’il ne s’agit pas d’accumuler du savoir, mais plutôt de se brancher sur le savoir nécessaire au moment voulu.

Véronique Rauzy : Il ne faut pas s’y perdre.

Guillaume Fougeret : Absolument, il ne faut pas se perdre.

Véronique Rauzy : Pour moi, il y a le fil, une notion très importante. Le fil du funambule aussi, le fil du sens qui me guide. Nous parlons ici de la conscience, qui est aussi une reliance entre la conscience externe, humaine de la personnalité, et la conscience divine à l’intérieur. Il y a un fil qui relie les deux. Ce fil nous permet d’accéder à des informations de qualité et en résonance avec le moment. Avoir accès à l’ensemble des informations peut nous perdre, soit dans l’inutile, soit dans le divertissement. On peut se laisser séduire par des distractions. Alors que si nous sommes connectés par notre fil interne à notre essence, nous ne nous perdons pas.

Guillaume Fougeret : Exactement. Et pour souligner l’importance de se sentir à l’aise avec l’inconnu, je citerai Eckhart Tolle « Sentez-vous confortable avec le fait de ne pas savoir ». C’est essentiel, surtout lorsque nous explorons des domaines aussi complexes que la conscience et la physique quantique. On peut facilement vouloir fixer des vérités ou avoir un mental qui tente de former une image de l’univers, qui sera forcément limitante. Nous, dans notre espace humain, ne pouvons pas tout concevoir. Ne pas tout comprendre est une bonne chose ; c’est là que la magie opère. 

J’aimerais que tu développes un peu plus sur les astrocytes, car il me semble que beaucoup se demandent ce que c’est la conscience astrocytaire.

Véronique Rauzy : Actuellement, les astrocytes ne sont pas bien connus, mais dans quelques années, ils seront tout aussi banals que les neurones. On nous a longtemps enseigné que le cerveau était principalement composé de neurones. Cependant, la majorité des cellules cérébrales sont des astrocytes, « cellules étoilées ». Pendant longtemps, ces cellules n’étant pas des neurones étaient considérées comme de la « glue », un terme peu flatteur évoquant l’idée de colle, pensées juste là pour soutenir les neurones. On croyait qu’elles servaient uniquement à nourrir et entretenir les neurones parce que c’est tout ce que nous pouvions comprendre à cette époque.

Les neurones fonctionnent par électromagnétisme, transmettant des signaux électriques de manière linéaire. Nous avons pu mesurer cette activité dès le début du 20e siècle, ce qui a suscité un fort engouement pour l’étude des neurones, en associant leur activité à celle de la conscience. Mais maintenant, grâce à de nouvelles techniques développées depuis une vingtaine d’années, nous comprenons que les astrocytes jouent un rôle bien plus complexe et diversifié.

Les astrocytes ne se limitent pas à une forme unique ; ils sont impliqués partout dans le cerveau et possèdent de nombreuses fonctions. Ils peuvent même se transformer en neurones, un processus connu sous le nom de neurogenèse. Ces cellules régulent la plasticité cérébrale, gérant de vastes réseaux de neurones. Elles organisent leurs domaines sans se chevaucher et sont extrêmement énergétiques grâce à leurs grandes mitochondries.

Ce que je trouve fascinant, c’est que les astrocytes ne sont pas seulement réactifs aux stimuli habituels, mais ils participent activement à la création et à la synchronisation de réponses cérébrales à grande échelle, ce qui correspond à des états de syntonisation où l’information est captée par tout le système simultanément. Ces découvertes récentes montrent que, contrairement aux neurones dont le nombre et la fonction ont peu évolué chez l’homme, la proportion d’astrocytes a considérablement augmenté, ce qui suggère que notre évolution neurologique repose peut-être davantage sur ces cellules que nous ne le pensions auparavant.

Les astrocytes ont aussi un rôle crucial dans les états méditatifs profonds et dans les expériences de conscience étendue, nous offrant une nouvelle perspective sur la manière dont notre cerveau interagit avec la conscience à un niveau beaucoup plus intégré et dynamique que ce que nous avons longtemps imaginé.

Guillaume Fougeret : C’est à partir de cet espace que tu vas pouvoir validais des connaissances ?

Véronique Rauzy : Oui, absolument. C’est avec le fonctionnement astrocitaire que tu captes directement des paquets de connaissances sans besoin d’apprentissage formel.

Guillaume Fougeret : Magnifique, merci beaucoup. C’est très précieux tout ce que tu partages. Peux-tu nous redonner ton exemple sur l’espagnol que tu avais appris rapidement, pour rendre cela plus concret ?

Véronique Rauzy : Oui, bien sûr. En fait, cela m’est arrivé avec plusieurs choses, mais notamment avec la langue espagnole. À un moment, je participais à un groupe que j’aimais beaucoup et l’enseignant était espagnol et ne parlait que l’espagnol. J’avais très envie de communiquer avec lui et j’étais très investie dans cette pratique, donc tout mon être était mobilisé. Il n’y avait pas de résistance, et j’ai commencé à me rendre compte que j’étais tellement ouverte à son enseignement que je commençais à comprendre ce qu’il disait, bien que je n’avais jamais appris l’espagnol. Cela a stimulé mon envie de communiquer avec lui. J’ai donc tenté une expérience : je me suis installée dans mon jardin avec ce désir profond et j’ai affirmé que je parlais espagnol, que je comprenais l’espagnol, que je rêvais en espagnol, et j’étais emplie de gratitude. 

En quelques semaines, cela est venu naturellement. J’ai commencé à comprendre ses phrases et bientôt, j’ai pu communiquer avec lui. Assez rapidement, j’ai pu le traduire devant des groupes, alors que je n’avais jamais formellement appris la langue. C’était fascinant car je me mettais dans un état de réceptivité où je ne passais pas par la réflexion analytique ; je laissais simplement les mots émerger. Parfois, c’était amusant car je pouvais deviner ce qu’il allait dire avant qu’il ne le dise, et si jamais il perdait sa concentration pour une raison quelconque, je ne pouvais plus le traduire. J’ai ensuite expérimenté la traduction d’un livre en espagnol, toujours avec un sujet qui me passionnait. Pour moi, il faut que ce soit vivant ; si c’est juste pour la langue, ça ne fonctionne pas. Mais si c’est vivant, si ça résonne, tout se met en place naturellement.

Guillaume Fougeret : Magnifique, c’est très inspirant. J’espère que cela encourage tout le monde à explorer la conscience astrocitaire.

Merci d’avoir lu cet article. J’espère qu’il t’a plu et que tu seras heureux de le partager. Dans le prochain article, Véronique Rauzy nous dit qu’il est grand temps d’Oser notre Puissance. Je t’invite à le découvrir et à te laisser inspirer.

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